[RP]
Nouvelle aube pour Karoh Hanna Dervald
Des nappes oblongues de brouillards matinaux glissent lentement au dessus des prés, les feuilles pourrissantes répandent leur parfum morbide. Les animaux de la nuit poussent leurs derniers cris, avant de s'endormir à leur tour.
La maison est silencieuse encore pour quelques instants, elle est fraîche à l'intérieur le feu se meurt, bientôt, les formes fantasmagoriques qui la peuplent reprendront vie.
Une jeune femme, s'éveille, se lève, attise le feu, s'empare d'une frêle branche qu'elle laisse s'enflammer pour allumer une bougie. Elle ouvre la croisée laissant la nuit mourrante entrer. Aucune hâte dans ses gestes, elle est calme, elle entame le rituel de préparation.
Elle retire la chemise avec laquelle elle a dormi, en met une autre, propre, minutieusement lavée et parfumée d'eau de larmes d'Arthas. La seule note de féminité qui lui restera.
Elle commence par mettre les lourdes jambières, les bracelets qui enserrent ses poignets à l'ossature fine, les bottes qui claquent sur le parquet. Puis elle soulève la masse imposante de son corselet, le dépose sur ses épaules, lace les attaches avec dextérité, serrant, écrasant sa poitrine dans son armure. Les épaulières suivent, ajoutant leur poids sur ses épaules, son corps au fil du temps s'est modelé pour porter cette armure, sa musculature le supporte avec aisance même si elle semble fragile elle ne l'est pas , enfin pas physiquement.
Elle noue sa cape, sangle sa ceinture, ne met pas encore son heaume.
Elle descend au rez de chaussée son heaume et ses gantelets à la main, elle s'arrête quelques instants devant la malle qui contient ses armes en choisit une du regard la sort du coffre. Elle admire l'épée, le fil parfaitement aiguisé de sa lame, elle l'a forgée autrefois celle -ci et beaucoup d'autres, traces de son passage sur des terres qui lui seront dorénavant lointaines.
Elle sort de la maison, sans un dernier regard. Elle a longtemps vécu ici, y a appris à maîtriser la Lumière, y a ri, aimé les vivants, pleuré les morts, pansé ses blessures physiques et morales. Maintenant elle tourne la page, sereine, l'aube d'une nouvelle vie.
Elle arrive à l'étable son cheval l'a entendue approcher, il la salue à sa manière levant et baissant ses naseaux. Elle le prépare au voyage, le sangle, va dire adieu au palfrenier, qui ne sait plus que dire, il sait lui aussi que son départ est inéluctable.
Elle monte sur son destrier et quitte le val .
Des amis lui ont parlé d'un Duché, dès son arrivée elle contacte le sergent recruteur, mais son esprit rebelle ne semble pas fait pour ce type de guilde et puis...il y a eu cette rencontre ...
La voici parmi vous.